Voyage au-delà de la gare de l’Est

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Certains voyageurs entrent dans la gare de l’Est, montent dans le train vers Château-Thierry, ville natale de Jean de La Fontaine, pour aller dire à la Cigale de la fable, que si elle avait proposé à la Fourmi, sa voisine, de venir l’écouter chanter en concert, avant d’aller crier famine, le fabuliste aurait sans doute écrit autre chose (1).

D’autres commencent un autre voyage, en partant du km 0 : ils montent les marches de l’escalier en fer à cheval, au fond de la rue d’Alsace, à l’ouest de la gare.

Ils vont découvrir, entre les voies ferrées et le canal de l’Ourcq, un territoire ignoré des Parisiens…

Depuis l’esplanade, les toits couvrant les voies s’alignent à perte de vue ; au fond, la passerelle métallique de la rue de l’Aqueduc est elle-même coincée entre deux ponts ; les rails filent plein nord en-dessous, ils iront vers l’est à la sortie de Paris…

La rue de l’Aqueduc croise la rue Louis Blanc, l’un des axes du quartier indien dont le temple Ganesh est rue Pajol.

La rue Pajol est connue aussi pour sa Halle, ancien entrepôt SNCF,  réhabilité avec 3523 m2 de panneaux solaires photovoltaïques, soit la plus grande centrale solaire de France ; elle abrite une résidence étudiante : sont-ils survoltés ?

Arrive la rue l’Olive : dans son pavillon Baltard, olives pour l’apéro et tout pour la suite du repas !

La rue Riquet, du nom de l’ingénieur du canal du Midi (2), ouvre sur le jardin Rosa Bonheur (3) couvert par la structure de la Halle Pajol ; le long jardin Eole est de l’autre côté des voies ferrées où mène un pont (4).

On se rapproche des Orgues de Flandres, des tours nommées Prélude, Fugue, Cantate, de plus de cent mètres de haut, dessinées par l’architecte allemand Martin Schulz van Treek, dans les années 1970 ; de près, elles sont impressionnantes !

Le « 104 » est voisin : centre culturel aménagé en 2008, par  les architectes Marc Iseppi et Jacques Pajot, dans d’anciennes pompes funèbres municipales ; depuis, ils ont construit cinq gares du Grand Paris Express.

Cinq gares ; on est parti d’une sixième, comme si les rails stimulaient cette aventure ; Françoise Sagan disait que la coke ne remplace pas le talent.

Il fait la différence dans le temps passé à explorer, aller au-delà, changer de rêves, les partager avec sa voisine, parce que c’est la vie, après tout !

Pour changer de rêve, le mieux est de réserver (5) cette visite au : 06 82 29 37 44

(1) Pour relire La Cigale et la Fourmi.

(2) D’un canal l’autre : le canal de l’Ourcq passe au bout de la rue Riquet.

(3) Peintre animalière du XIXe siècle qui disait à ses élèves : « Suivez mes conseils et je ferai de vous des Léonard de Vinci en jupons ».

(4) À force de passer sur des ponts ferroviaires, on finit par voir des trains ; c’est le moment de rappeler ce « proverbe » dylanien qui donne son titre à ce blues, extrait de l’album Highway 61, sorti en 1965 : Il en faut beaucoup pour rire, il suffit d’un train pour pleurer.

(5) Conditions d’existence de cette visite : réunir un petit groupe autour de vous (minimum 6 personnes, vous inclus(e) et m’appeler pour convenir ensemble de la date.

  1. A propos du Grand paris, relire le ventre de paris de Zola, car là aussi il va y avoir beaucoup de spéculation immobilière !
    Capitalisme quand tu nous tiens !

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