Hantaï, le génie déplié

Tabula qu’Hantaï a réalisé à la fin de sa vie en s’inspirant du tablier à carreau de sa mère, est la première œuvre que présente l’exposition Hantaï au Centre Pompidou, celle qu’on voit de loin dans le couloir. C’est une manière de dire : voilà jusqu’où Hantaï a été, et maintenant vous allez voir comment il en est arrivé là. Bien vu !

 

Ses premières peintures sont pleines de couleurs criardes, de formes parfois daliniennes, ou autrement surréalistes : le réveil d’Hantaï n’a pas encore sonné…

En savoir plus…

La bombe Arès

Plus ça va, moins Les plus belles fesses du Louvre ressemblent à une visite tandis qu’elles deviennent autant d’occasions d’échanges sur les sensations éprouvées faces aux fesses avec les petits groupes qui se lancent dans l’aventure Vu sous cet angle.

 

Devant celles de Dircé, du Gladiateur Borghèse ou devant celles de sa maîtresse dans La Mort de Sardanapale, quand je demande quels mots elles leur inspirent, j’entends : pêches, melon, raisin, paupiette, brioche, mafflues, rouge, charnues, pleines…

 

Des réponses qui sont l’écho de la différence des regards. Mon animation cultive la bienveillance afin de permettre à ces échanges qui sont l’essence de Vu sous cet angle de durer, car les regards se libèrent à mesure que les mots enlèvent des couches : les questions qui gênent les premières visions se changent en regards où il n’est plus question de gêne… Et arrive Arès !

En savoir plus…

Casse-toi pauvre !

Dans le Figaro de mardi 29 janvier et dans le Parisien du lendemain, j’ai lu que samedi 26 janvier 2013, une petite famille deux parents et leur fils de 12 ans, pauvres, se pointent au musée d’Orsay, accompagnés par un bénévole d’ATD. Ils mangent d’abord au restaurant du musée et le personnel est très prévenant, donc jusque là tout va bien…

 

Les voilà, dans les salles des Van Gogh, où ils découvrent les vibrations envoyées par la lumière des toiles – sont-elles bonnes les vibrations de Van Gogh ? – mais à coup sûr, les vibrations que leur envoient leurs voisins de salle sont mauvaises, eux qui sentent bon et qui ne supportent pas leur mauvaise odeur. Car cette famille pauvre pue !

En savoir plus…

L’empêcheur de regards

Pour voir une œuvre d’art, le plus simple est d’aller dans un musée. Le plus simple pour ceux qui peuvent se déplacer, ce qui est impossible pour les détenus, catégorie visée par l’appellation « publics empêchés ».

 

Pour aller vers ces « publics empêchés » certains grands musées organisent des évènements. Mardi 22 janvier Philippe Mayaux, plasticien français né en 1961, est venu présenter aux détenus de la maison d’arrêt d’Osny, Val d’Oise, Les 4 Z’éléments : air, eau, feu, pierre, peinture huile et acrylique. Il était accompagné par un conservateur du Centre Pompidou qui a présenté l’artiste, et son œuvre, et ainsi donné à la quarantaine de détenus sur 850, du savoir pour mieux voir pendant ce moment privilégié. Donc 5 % des détenus n’a été empêché par rien pour assister à ce moment d’évasion par l’art.

En savoir plus…

Disponible pour voir une œuvre d’art

Etre disponible, ce n’est pas se donner une heure, c’est en vivre chaque seconde, car chaque seconde vécue fait d’une heure une éternité au jasmin.

 

Ne t’attache à rien

Dans l’édition 1992 du Larousse, est disponible celui « qui a du temps pour soi ; qui accueille bien tout ce qui est différent et nouveau ». Accueil, voilà le mot. L’essentiel n’est pas de  savoir si l’on s’y connaît ou non en art, mais d’être prêt à vivre une aventure. Dans les années 1930, Claude-Louis Estève, un professeur de philosophie, donnait ce conseil : « Sois disponible : refuse ton cœur à la fixité, ne t’attache à rien, ni à personne, ni à toi-même. Sois infidèle et toujours amoureux. Désencombre-toi du passé. Que tes passions soient excessives, mais exclusives, jamais. » En savoir plus…