Henri, Diane, Catherine, Louise, Laure

François aime chasser dans la forêt près de son château au bord d’une rivière. Quand il ne chasse pas, François se bat beaucoup, à cheval. Il gagne souvent, mais pas toujours. Un jour, il se retrouve en prison à la suite d’une bagarre. Il obtient de Charles, le chef de gang adverse, d’être libéré en échange de l’enfermement de ses deux très jeunes fils.

 

Ils restent 4 ans en prison. Libéré lorsqu’il a 11 ans, Henri, le fils cadet, est souvent triste, mélancolique ; son père demande à son amie Diane de le dérider. Au début, c’est maternel – elle a 20 ans de plus que lui – et ça bascule dans l’amour…

 

François meurt, Henri hérite du château, et pour faire plaisir à Diane, lui donne. Il est marié depuis qu’il a 14 ans avec Catherine qui a le même âge ; tout a été arrangé par sa puissante famille, avec celle de Catherine, puissante aussi.

 

Diane est la maîtresse affichée d’Henri ; Catherine est très jalouse. Elle dit que sa rivale est une putain. Elle rêve d’avoir ce château.

 

Diane l’aménage ; elle fait construire un pont qui enjambe la rivière : quelle bonne et belle idée !

 

Catherine n’arrive pas à avoir d’enfant avec Henri. Diane donne un remède : Catherine va avoir 10 enfants. Merci qui ?

 

Henri est tué dans un accident. Catherine, est triste, elle l’aimait beaucoup, mais elle ne perd pas le nord ; c’est l’occasion de récupérer le château…

 

Allo, Diane ? Ma pauvre Catherine, j’ai appris pour votre mari, toute mes condoléances… C’est gentil ; j’aimerais bien récupérer le château de mon mari, si vous n’y voyez pas d’inconvénients. Non, bien sûr. En échange je vous en donne un autre qui domine une plus grosse rivière.

 

Catherine jubile, elle chasse la putain ! Diane n’ira jamais dans son château pourri ; Catherine s’en fiche. Elle construit deux étages de galeries au-dessus du pont dans le château pour faire la fête… Diane avait aménagé un beau jardin : Catherine en plante un autre de l’autre côté du château.

 

Catherine meurt. Plus tard, sa belle-fille Louise perd son mari ; elle finira sa vie dans le château vêtue de blanc, pleurant, priant, mourant. « Tout ça n’est pas marrant ! » (1)

 

Encore plus tard, une autre Louise dont la famille est soutenue par un grand businessman, habite le château. Elle y invite ses amis écrivains, Jean-Jacques, François-Marie, Pierre, Charles-Louis, Georges-Louis, etc…

 

Jean-Jacques écrit un livre sur l’éducation à partir de celle d’Émile, le gosse mal élevé et capricieux, de Louise.

 

Louise meurt. La famille super riche de Marguerite achète le château ; Marguerite aime la grande vie, comme Catherine, bien avant elle. Le château est en mauvais état ; elle le restaure, organise des fêtes somptueuses, puis meurt ruinée…

 

Enfin, arrive l’héroïne, Simone, infirmière, belle-fille d’une famille qui a fait fortune dans le chocolat ; sur ses conseils, le château est transformé en hôpital : beaucoup de blessés viennent d’une bagarre monstrueuse qui dure 4 ans.

 

Aujourd’hui, la famille de Simone est toujours propriétaire du château, géré par Laure. Si vous le visitez, vous mettrez des noms sur les prénoms de cette histoire vraie.

 

(1) Comme dit l’oncle Gabriel, en parlant d’autre chose, à la fin de Zazie dans le métro

 

(2) De quel château s’agit-il ? Si vous n’avez pas deviné, voici un indice : il est à cheval sur une rivière dont le nom est aussi un adjectif qui signifie l’inverse de bon marché.

 

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