Ça plane pour eux

La maison rouge, fondation créée par Antoine de Galbert, en 2004, dans une ancienne usine, 10, bd de la Bastille, à Paris, ferme ses portes le 28 octobre 2018.

 

L’exposition L’envol ou le rêve de voler, la dernière organisée dans le lieu (1), rassemble des œuvres d’artistes inspirés par l’idée de voler, sur des objets avec lesquels ils pouvaient être sûr de ne jamais y arriver !

 

L’illustration de cette chronique, couverture du catalogue, est extraite d’une vidéo, Tentativo di volo, de Gino de Dominicis. Sa performance résume l’idée de l’exposition L’envol ou le rêve de voler : celui de l’artiste qui produit l’œuvre ; le nôtre en la regardant.

 

À l’entrée, sur un grand écran, un extrait de La dolce vita de Fellini : une statue du Christ les bras ouverts, suspendue à un hélicoptère, passe au-dessus de Rome ; des femmes réagissent depuis une terrasse… Génial !

 

Face à l’écran, une photo de P.W. Wodehouse : Le père Patrivk Moore… aux côtés de Notre-Dame de Fatima, faisant route vers Port-d’Espagne ; ils ont fait le tour du monde, ensemble !

 

Sur le même mur, plus loin, une photo de Philippe Ramette, Sans titre : un homme avec la tête en apesanteur grâce à un gros ballon. Tentant mais encombrant !

 

Droit devant, une aile en plâtre sculptée par Rodin, entourée de miroirs ; la multiplication des ailes… Sommes-nous au paradis ?

 

Dans la salle à droite de l’aile, une photo Depuis le plongeoir de Lev Borodulin, est une merveille !

 

Derrière, Canyon à Oppedette – pour Maguerite Duras, de Dieter  Appelt, offre une impression grandiose de vol… accroché à une falaise !

 

Au sous-sol, une installation de Fabio Mauri, Luna, pour marcher sur la Lune, sans ses chaussures, est apaisante.

 

You are invited to try me out (2) est l accroche de Opus incertum un support en médium laqué, réalisé par Didier Faustino : on peut s’allonger, comme le montre la photo.

 

On découvre ainsi que planer fait mal aux genoux : s’installer dessus n’est pas si simple. Mais dès qu’on regarde les autres, on se régale !

 

En remontant au rez-de-chaussée, les chaussures à ressort de Gustav Mesmer, pour qui l’envie de s’envoler, pour fuir, était vitale. Ces chaussures sont rouillées, vieilles…

 

Imaginons qu’au lieu des baskets pour mômes qui clignotent ou d’autres modèles avec des mini-roulettes, on fabrique aujourd’hui des chaussures à ressort pour faire des bonds en l’air ; il y aurait toutes les tailles…

 

(1) http://lamaisonrouge.org/fr/la-maison-rouge/

 

(2) Vous êtes invités à vous allonger sur moi

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