Au pied du tambour du Panthéon

Depuis le 1er avril, le toit du Panthéon est à nouveau ouvert ; pour y accéder il faut prendre un ticket pour un horaire de montée en groupe, emmené par un gardien.

 

Attendre son horaire, à l’intérieur du Panthéon, assis sur un banc, permet de voir le réseau des voûtes, cercles, ovales, courbes qui s’opposent, avec la lumière éblouissante qui jaillit des fenêtres de la coupole, pour peu que le soleil brille ; que dire car dire que c’est beau ne suffit pas…

C’est l’heure, on monte par un petit escalier jusqu’à la terrasse intérieure d’où la vue sur la nef est une première surprise ; le pendule de Foucault oscille au centre, rappelant à ceux qui l’aurait oublié, que la terre tourne…

 

On continue en longeant les arcs boutants le long d’une galerie intérieure ; l’architecte Soufflot a utilisé des techniques gothiques pour construire un monument à l’apparence classique.

 

On débarque sur la terrasse extérieure avec une vue sur la rue Soufflot ; les tours de l’église Saint Sulpice se détachent sur celles de La Défense, c’est saisissant !

 

On monte enfin au pied du tambour. Paris s’étale à 360°. Les collines à la périphérie donnent l’impression d’une houle, la pente de Montmartre est douce.

 

La rue Valette mène à Notre Dame dont les lignes verticales des arcs boutants et des tours s’harmonisent avec les tuyaux de couleurs du Centre Pompidou juste derrière ; c’est bluffant !

 

Le lycée Henri IV juste en bas est grand, calme, comme la Sorbonne de l’autre côté du dôme. À gauche du clocher de l’église Saint Etienne du Mont, voisine du lycée, l’axe du boulevard Henri IV file vers la colonne de Juillet à Bastille ; c’est l’occasion de comprendre le principe de la double perspective, inventé par Haussmann.

 

Une fois les avenues et boulevards percés avec leur nouveau trottoir dans le nouveau Paris du Second Empire, il fallut inciter les Parisiens à s’y promener : la double perspective consista, avec un monument à chaque bout, à donner deux raisons de se promener sur le boulevard ; sur le Panthéon, on est sur l’une des raisons, et l’on voit la colonne de Juillet à l’autre bout.

 

Paris ne manque pas de vues aériennes, l’Arc de Triomphe, la Tour Eiffel, la terrasse de l’IMA, le panorama Piat, la terrasse du Sacré Cœur, le toit du Printemps… Le pied du tambour du Panthéon a quelque chose en plus : mélange rare de colossal, de rythme, de charme et de vent. C’est puissant !

 

Bruno de Baecque

 

 

  1. Bravo Bruno !
    On doit même voir le site de l’ancienne école polytechnique !
    Amitiés

  2. Qu’est-ce que ça donne envie d’y aller voir !
    Merci pour cet aperçu, déjà juste avec les mots c’est grisant !
    Merci et aussi bravo !!!

Laisser un commentaire

  • Aucun des champs ci-dessous n’est obligatoire.
  • Ce que vous saisissez sera conservé indéfiniment.
  • Votre adresse IP est anonymisée.

Résoudre : *
28 + 24 =