2023, ne restons pas à l’étroit
Sur un banc ils sont trois. La silhouette de celui du milieu apparaît entre les planches du dossier ; c’est un détail d’une peinture sur laquelle une façade d’immeuble décrit une courbe.
La première fois que j’ai vu l’exposition de Walter Sickert au Petit Palais, la courbe de la façade m’a frappé ; je n’ai pas fait attention à ces trois personnes sur le banc ; j’y suis retourné ; depuis, je ne vois plus qu’eux…
Les joies du bain s’étalent sur une autre peinture que j’avais vue la première fois
De près, l’écume n’a plus rien de liquide, c’est une matière ; Sickert embarque la baignade ailleurs
On peut rêver à autre chose, c’est sensuel, voire érotique avec la caresse blanche dans l’entre cuisse…
Enfin ce portrait de Hugh Walpole, écrivain, où la lumière définit le visage
Et laisse dans l’ombre une matière picturale
Qui me ramène, parmi les personnages du banc, sur celui de droite : Sickert installe un chapeau, un imper ; entre les deux, il y a donc un visage
En 2023, ne restons pas à l’étroit, quittons le plan large, dépassons le détail, pour parvenir, parfois, à ce vers du Bateau Ivre : « Et j’ai vu quelques fois ce que l’homme a cru voir ».
Je transmets au Petit Palais…merci de nous aider à voir autrement. Subtil et efficace, comme d’habitude…
Soisette
Belle chronique BDB !
J’aime beaucoup
j adore !!
merci de nous rappeler à vous de cette manière si élégante !
la classe