Des endroits qui n’existent pas

Parfois la montagne est à pic, pleine de nuages : la photo montre comment vit l’alpiniste dans ce vertige. Ou bien la mer se déchaine autour d’un phare : à quoi pense le gardien ? Laurence Biaggi (1) est ailleurs ; elle photographie de la matière avec la montagne et la mer.

 

Allons jusqu’au 23 septembre dans la Galerie Collection Privée, 21, rue Le Regrattier, sur l’Ile Saint Louis, (ré)animée par l’excellent photographe Vincent Lambert (2), et regardons (3) son exposition Résonance :

 

Sur la photo n°9, la mer est noire, abrasive, matière dure ; l’énorme bloc de glace, strié, est comme les « Augustes Bouddhas gelés sur des mers incontemplées » d’Iceberg,            le poème d’Henri Michaux (4)

 

La photo n°21 montre la neige, le ciel, blancs ; les rochers, les oiseaux, noirs. Les oiseaux planent, comme nous face aux rochers, posés sur rien, suspendus. À quoi c’est dû ?

 

Le travail de Laurence Biaggi donne accès à des endroits qui n’existent pas ; est-ce qu’on en revient ?

 

(1) Lien pour voir le site de Laurence Biaggi : www.laurencebiaggiphotographie.com

 

(2) Au compteur, une dizaine de livres sur les boitiers Nikon.

 

(3) L’exposition est courte, elle a commencé le 16 septembre et se termine le 23 ; 13 h – 21 h. Métro le plus proche, Pont Marie sur la ligne 7, traverser le pont, aller à droite sur le quai, première à gauche ; ou Métro Hôtel de Ville sur la 1 et la 11 : prendre le Pont Louis Philippe, aller à gauche sur le quai jusqu’à la première à droite.

 

(4) Lien pour le poème Iceberg d’Henri Michaux : http://oeuvresouvertes.net/spip.php?article946

 

  1. Heureusement que tu es là pour faire la pub de cette expo car sur le site de la galerie on ne trouve ni Résonance, ni Laurence Biaggi, c’est irréel !
    Ça a l’air sympa …

  2. Hâtez-vous d’aller voir les tirages de Mme Biaggi in situ, c’est tellement plus beau en galerie, qu’en version numérisée !

  3. C’est tellement représentatif du jour Blanc en montagne l’hiver , cette sensation de planer vertigineuse et irréelle dans l’immensité en rando alpinisme… à ressentir sur place, assurément quand on peut y courir, merci

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